La ferme des animaux, un spectacle jeune public adaptée de l’œuvre universelle éponyme
Création janvier 2024
Deux formats techniques disponibles :
Il était une fois…
Dans une ferme en Angleterre, des animaux exploités décident de se révolter. Les cochons Napoléon et Boule de Neige mènent la lutte, chassent le fermier et mettent en place un nouveau régime, l’animalisme, fondé sur l’égalité entre toutes les espèces. Mais très vite tout bascule dans un régime totalitaire.
En associant théâtre, objets et musique, Spectabilis souhaite apporter un nouvel éclairage sur l’histoire des révolutions passées et à venir. En écrivant cette fable animalière pour la jeunesse, George Orwell nous offre un formidable miroir de nos sociétés contemporaines, une œuvre majeure pour réenchanter nos démocraties.
« Ce qu'il y a de plus inquiétant dans la censure en Angleterre, c'est qu'elle est pour une bonne part volontaire. […] Quiconque a vécu quelque temps dans un pays étranger a pu constater que certaines informations, qui auraient normalement dû faire les gros titres, étaient passées sous silence par la presse anglaise, non en vertu d'une intervention du gouvernement, mais parce qu'il y a eu un accord tacite pour considérer qu'il « ne fallait pas » publier de tels faits »
Préface de George Orwell
Durée 60 min - catégorie jeune public à partir de 9 ans - prochaines dates
Soutiens financiers
Partenaires
Coproduction : Théâtre du Champ de Bataille - Angers
Résidences : Théâtre du Champ de Bataille - Angers / Espace Senghor - le May sur Evre / Théâtre des Dames - Les Ponts de Cé / Le Préambule - Ligné
Distribution
Mise en scène :
Juliette Héringer
Avec :
Régis Huet, Cécile Schletzer
Olivier Algourdin, Patrick Touzard
Scénographie et décors :
Bruno Cury
Adaptation :
Nicolette Cook
Construction fer :
Philippe Ragot
Régie :
Bruno Cury
Photos :
Cédric Lotterie - Capter l'instant
Création lumières :
Patrick Touzard
Création musicale :
Olivier Algourdin et Patrick Touzard
Costumes :
Zoé Lenglare
Couture :
Johane Girard
Animation-vidéo mapping :
Simon Astié
Production :
Samuel d'Aboville et Marine Rouchetau
Visuel :
Marc Barotte
Note de mise en scène
Conte de fée.
Au-delà de la dimension politique bien connue de l’œuvre, la révolte des animaux face aux humains oppresseurs et l’usage du pouvoir, c’est ce « conte de fée » qui m’a interpellé… Car, cette appellation impose au roman une dimension enfantine, fictionnelle voire fantastique.
Ce qui est à l’origine une satire du régime soviétique est aussi plus largement une critique des dérives totalitaristes et de la manipulation mentale. Il comporte donc, au-delà le contexte historique, une dimension universelle et intemporelle très forte.
Grâce à la métaphore, tout d’abord, qui rend possible différentes interprétations, mais également parce qu’il n’est pas question de moral ici. Il ne donne pas les clés pour construire une société plus juste mais il met en lumière ce pour quoi nous n’y parvenons pas.
Notre désir, dans cette adaptation théâtrale, est de s’appuyer sur l’imaginaire et la pensée d’Orwell, pour faire résonner ce texte avec nos sociétés contemporaines.
Il ne s’agit pas, bien entendu de comparer le régime soviétique avec nos sociétés démocratiques mais de démontrer les dangers de la manipulation mentale (politique, médiatique), les dérives possible de l’obtention du pouvoir, la remise en question de nos gouvernances verticales, la nécessité de développer le libre arbitre, le devoir de mémoire, la construction de la pensée chez les jeunes générations…
C’est donc avec des outils et des références contemporaines que nous allons dérouler le fil de l’histoire pour faciliter l’identification. Ce sera donc avec une iconographie pop, actuelle et décalée que nous mettrons en image et en récit cette histoire.
Nous choisissons l’alternance du récit, du théâtre d’objet, de la marionnette, du théâtre d’ombre, de la vidéo, de la musique, comme autant de médias pour rendre le spectacle accessible et référencé.
A l’image de nos sociétés, où les sources d’informations sont multiples, le spectacle reposera sur ce concept : on fait avec ce qu’on a, ce qu’on nous a transmis, ce que nous avons appris, ce que nos yeux et nos oreilles ont retenus…
Et grâce à la fiction, poser des questions, risquer des pistes de réflexion, comme autant de petits cailloux sur le sentier de notre pensée…
Juliette Héringer - metteur en scène
Note d'écriture
« A fairy story », c’est ainsi que Georges Orwell présente La Ferme des Animaux. Un conte de fées, donc.
Pour tirer le fil narratif qui de saison en saison, au rythme des fenaisons, des récoltes et des grands travaux détricote la fierté d’un peuple qui a cru en son idéal révolutionnaire. Pour suivre le processus qui de chapitre en chapitre, conduit un peuple d’esclaves à changer de maîtres, dans la douleur et la soumission.
J’ai choisi pour conteur la victime consentante de la manipulation mentale, de la désinformation subtile et mortifère, de la violence des « camarades » devenus tyrans. Celui qui parmi les animaux de cette ferme croit jusqu’à la mort à l’avènement de la société idéale pour laquelle il s’est battu. Pour qu’il témoigne aussi de l’aveuglement des sociétés lorsqu’elles cessent d’être vigilantes, et deviennent à la fois victimes et complices.
...C’est bien un « conte de fées » que La ferme des animaux : on sait que les contes de fées sont les réservoirs de puissants apprentissages.
Nicolette Cook - autrice
Exemple d'action culturelle