Potiche : une comédie enjouée d'après la pièce de Barillet et Gredy

 

Théâtre contemporain vintage

 

Spectacle créé en coproduction avec la compagnie Piment Langue d'Oiseau

Dans les années 70, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. À la suite d’une grève et d’une séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Elle prend le pouvoir et montre sa véritable personnalité, et son efficacité. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique...

 

durée : 2h00 - catégorie : tout public à partir de 12 ans - prochaines dates


Distribution

Mise en scène : Marie Gaultier

 

Avec : 

Olivier Algourdin, Claire Gaudin, Régis Huet, Christine Lhôte,

Philippe Piau, Cécile Schletzer

 

Création lumières : Natalie Gallard

 

Regards costumes : Zoé Lenglare

 

Construction escalier : Philippe Ragot

 

Production : Julie Ortiz et Samuel d’Aboville

 




 Le point de départ de ce projet, c’est le désir de deux compagnies de théâtre professionnelles, Spectabilis, et Piment, Langue d’Oiseau, de se réunir pour créer un spectacle avec de nombreux comédiens sur le plateau, un luxe aujourd’hui pour l’économie du spectacle. Nous avons commencé par faire des lectures, pour se mettre d’accord sur un texte. Très vite, notre choix s’est orienté sur une comédie. Nous avons eu un coup de cœur, pour Potiche, un texte écrit par Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy, en 1980. Ces deux auteurs renommés du boulevard contemporain se sont distingués avec leurs pièces, Folle Amanda, Peau de vache… Leur travail a même été adapté par Broadway puis par Hollywood, leur apportant une reconnaissance internationale.

 

Le 25 mai 1977, Jacques Chirac s’installe dans le fauteuil de maire de Paris. A un journaliste qui l’interroge quelques jours plus tard sur la place qu’elle compte occuper à l’Hôtel de Ville, aux côtés de son mari, Bernadette Chirac répond spontanément : « Je ne veux pas jouer le rôle d’une potiche ! » Cette formule provoque un déclic dans l’esprit des auteurs. Ils savent qu’ils tiennent là le titre et le sujet de cette nouvelle comédie qu’ils doivent écrire pour Jacqueline Maillan. François Ozon a réalisé en 2010, avec la collaboration de Pierre Barillet l’adaptation cinématographique de Potiche avec Catherine Deneuve dans le rôle de Potiche, accompagnée de Fabrice Luchini, Gérard Depardieu, Karine Viard, Jérémy Regnier, Judith Godrèche.

 

Cette pièce nous replonge dans notre enfance, et les souvenirs de nos soirées télé, devant « Au théâtre, ce soir… ». Le plaisir de jouer des comédiens, et la pertinence des répliques qui claquent, restent dans notre esprit comme un partage du théâtre. Et qui sait si cela n’a pas contribué à l’éveil de notre vocation… Travailler sur Potiche, c’est se confronter au registre du vaudeville, avec un souci de la précision du texte, du rythme endiablé et de la mécanique du rire. C’est s’attaquer à une écriture exigeante et percutante comme faire de la dentelle. C’est aussi camper des personnages hauts en couleur, qu’ils soient communistes ou bourgeois, fille à papa ou secrétaire modèle, tout en conservant leur sincérité et leur authenticité. C’est sur le fil tendu de l’humanité que se place le rire, comme une caricature de nos travers.

Travailler sur le divertissement n’empêche pas la profondeur du texte. C’est en effet, un vaudeville moderne, sans amants cachés dans les placards, sans petite bonne effrontée, sans quiproquos. Ce texte soulève plusieurs sujets de société toujours d’actualité : la place de la femme dans la société, les femmes chef d’entreprise, le féminisme, la parité, les relations de pouvoir, la famille, le conflit de génération, le conflit de classe (les ouvriers contre le patronat inébranlable)…

 

Le décor et les costumes seront fidèles à l’esprit des années 70. Sur scène quelques éléments noirs re-situent le contexte : Table et chaise tulipe, console plastique, canapé, table rouante. Les accessoires colorés et bien connotés viendront compléter ce décor : Téléphone à cadran orange, thermomix, balai Bissel, parapluies multicolores… Les costumes nombreux et empruntés aux années 70 camperont les personnages dans une époque. Des chansons des années 70 viendront ponctuer les tableaux, apporter des respirations dans un texte dense, et renforcer la peinture d’une époque . Le décalage temporel permet de créer une distanciation, nécessaire au rire, tout en mettant en exergue des sujets toujours sensibles.

 

Notre objectif est de rassembler un public familial, diversifié, de leur communiquer notre plaisir de jouer et de leur proposer un divertissement de qualité.

 

Marie Gaultier, metteuse en scène